UNISSS

Union intersyndicale des secteurs sanitaires et sociaux

Les branches professionnelles relevant des conventions 65 et 66, gérées respectivement par l’Union intersyndicale des secteurs sanitaires et sociaux (UNISSS) et NEXEM représentent des métiers et champs économiques et sociaux très proches. Elles ont engagé des discussions en vue d’une possible fusion. Jean-Marc Durin, Président de l’UNISSS, s’exprime sur les évolutions du secteur et le contexte de rapprochement avec NEXEM.

Quelles sont les principales caractéristiques de l’UNISSS ?

L’UNISSS regroupe environ 4 000 salariés répartis à travers 37 organismes gestionnaires, sur une grande partie du territoire. Elle est constituée à 99 % d’associations, de quelques sociétés qui gèrent des foyers, des établissements et services d’aide par le travail (ESAT), des foyers d’accueil médicalisé (FAM) et même des crèches. Notre approche est résolument agile et proche du terrain. Nous avons d’ailleurs créé une convention collective qui peut s’adapter à chaque association.

Comment percevez-vous les évolutions du secteur ?

Aujourd’hui, le contexte est très mouvant. Avec la réforme de la formation professionnelle et la restructuration des branches, nous sommes dans un cadre plus rigide. C’est d’ailleurs un paradoxe car la primauté est donnée aux négociations en entreprise mais du fait des réformes, les marges de manoeuvre ont été réduites.

 

Jean-Marc Durin

 

Pouvez-vous nous expliquer le contexte de rapprochement avec NEXEM ?

La réforme de la représentativité remet notamment en question la possibilité de reconnaissance pour des organisations d’employeurs de moins de 5 000 salariés. En conséquence, il nous est apparu cohérent d’entamer des discussions autour d’une fusion avec NEXEM. Nous avons avancé en ce sens avec à ce jour un statut de membre associé : nous assistons au conseil d’administration ainsi qu’à certaines commissions. Ce rapprochement nous a également amenés à être présents au sein de l’OPCO Santé.

Où en êtes-vous dans les étapes de ce rapprochement ?

Nous avons récemment obtenu, lors de notre assemblée générale, un accord de principe pour nous orienter vers un accord de fusion ; celui-ci serait administré par la Direction générale du travail (DGT). C’est plutôt un progrès, même si nous souhaitons en priorité nous intégrer dans un nouveau champ conventionnel. C’est dans cette perspective qu’il nous paraît le plus intéressant d’avancer, plutôt que de fusionner sous la convention collective de la branche 66 (représentée par NEXEM). En cas de fusion administrée, nous aurions cinq ans pour mettre en convergence les conventions. Étant donné la diversité des acteurs, des enjeux et besoins respectifs, il paraît indispensable que le Gouvernement, via la DGT, pilote ce projet de fusion. L’essentiel est de préserver le dialogue : nous sommes ouverts et prêts à chercher la meilleure manière d’innover ensemble face aux enjeux du secteur.