Les circulaires et décrets en 2022 avaient déjà entamé la mue. La loi « Plein emploi », adoptée à l’Assemblée nationale en octobre, poursuit la transformation, en rapprochant les droits des travailleurs d’ESAT de ceux des salariés, en gardant toutefois le statut d’usager d’établissement médico-social.
Concrètement, et si les décrets encore à venir le confirment, les 120 000 travailleurs handicapés, aujourd’hui usagers du secteur médico-social, pourront bientôt bénéficier du droit d’adhésion syndicale, du droit de grève, de l’affiliation obligatoire de leur Esat à une complémentaire santé, d’une représentation étendue au sein des instances représentatives du personnel ou encore de la possibilité de rejoindre les effectifs d’une entreprise privée tout en ayant la garantie de pouvoir revenir en établissement spécialisé si leur expérience se passe mal. Ils auront également accès à plusieurs dispositifs de gratification calqués sur ceux des salariés comme les titres-restaurants, les chèques-vacances ou la prise en charge partielle des frais de transports par l’établissement accueillant.