Tout savoir sur la VAE
La validation des acquis de l’expérience (VAE) est un dispositif qui permet à un salarié d’obtenir en totalité ou une partie d’une certification professionnelle (diplôme, titre professionnel ou certificat de qualification) enregistrée au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) en faisant reconnaître les compétences acquises au cours de son parcours professionnel et extra-professionnel, sans forcément passer par une formation.
Les réponses à vos questions
Définition, fonctionnement, publics éligibles, modalités de financement… Retrouvez les réponses à vos questions sur ce dispositif.
Qu’est-ce que la VAE ?
La VAE est une démarche individuelle et volontaire. Une personne engagée dans la vie active décide de valoriser son expérience professionnelle ou extra-professionnelle en vue de décrocher, en totalité ou en partie, une certification, inscrit au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).
C’est sur la plateforme institutionnelle France VAE que s’opèrent toutes les démarches relatives au dispositif. Cet espace unique permet de se renseigner, d’être accompagné et de déposer sa demande de VAE dès lors que la certification visée y est inscrite.
Quel est le public éligible à la VAE ?
Le congé VAE est accessible à tout salarié quel que soit son âge, sa nationalité, son domaine de compétence et son niveau de formation.
Le candidat doit pouvoir justifier d’une expérience en lien avec la certification visée.
Les activités réalisées en formation initiale ou continue en milieu professionnel peuvent être prises en compte, dans la mesure où elles représentent moins de la moitié de la durée des activités et correspondent à une de ces situations :
- formation en milieu professionnel,
- mise en situation en milieu professionnel,
- stage pratique,
- période en entreprise des préparations opérationnelles à l’emploi,
- période d’activité réalisée en milieu professionnel avec l’accompagnement d’un tuteur dans le cadre d’un contrat d’apprentissage, d’un contrat de professionnalisation ou d’un contrat de travail aidé.
Les activités de la sphère privée peuvent également être valorisées (exemple : proche aidant).
Comment s’organise une VAE ?
Le candidat doit suivre différentes étapes :
- Réfléchir à son projet : le candidat peut faire appel aux points relais conseil (PRC), spécialisés dans le conseil et l’orientation sur la VAE ou au conseil en évolution professionnelle (CEP)
- Choisir le diplôme ou le titre à valider
- Déposer sa candidature sur le site de France VAE
- Rencontrer son architecte-accompagnateur de parcours : le candidat peut choisir de faire son parcours de VAE avec ou sans accompagnement. S’il choisit d’être accompagné, il sélectionne un organisme qui le guidera tout au long de sa démarche : c’est ce qu’on appelle l’architecte-accompagnateur de parcours.
- Rechercher son financement : le candidat peut mobiliser ses droits au CPF et des abondements éventuels de son employeur, de l’OPCO, de la Région ou encore de France Travail s’il est demandeur d’emploi.
- Adresser son dossier de faisabilité au certificateur : après examen du dossier, le certificateur décide si le candidat peut continuer son parcours de VAE ou non en émettant un avis de recevabilité ou de non-recevabilité.
- Rédiger un dossier de validation : c’est la principale étape du parcours de VAE. Le candidat revient sur ses expériences pour répondre aux attentes du jury et du diplôme choisi. Il adresse ensuite ce dossier au certificateur, en charge de l’organisation du jury.
- Participer à l’entretien avec un jury : ce jury est composé de professionnels et/ou de formateurs, spécialistes du métier concerné ou du diplôme visé.
Bon à savoir
Un candidat peut déposer :- un seul dossier pour la même certification par an,
- jusqu’à trois dossiers par an, chacun pour une certification différente.
Comment financer une VAE ?
France VAE peut dans certains cas prendre en charge le financement d’une certification. Dans le cas contraire et pour les certifications qui ne sont pas encore référencées sur la plateforme, le parcours est soumis aux modalités de financement de droit commun (CPF, plan de développement des compétences, Pro-A, etc.)