Un engagement qui se concrétise au travers des CPNE-FP
Chaque branche professionnelle pilote une commission paritaire nationale dédiée à l’emploi et à la formation professionnelle (CPNE-FP). La CPNE-FP est constituée de représentants des fédérations d’employeurs et des organisations syndicales de salariés.
Du côté des organisations syndicales des salariés, sont représentés :
Du côté des fédérations d’employeurs, sont représentés :
- Pour le secteur sanitaire, social, médico-social privé à but non lucratif (SSSMS), Axess qui regroupe la Fehap, Nexem et Unicancer.
- Pour la branche de l’hospitalisation privée (incluant le thermalisme) (HP), la FHP et le Synerpa.
- Pour la branche des services de prévention et de santé au travail interentreprises (SPSTI), Présanse.
Le rôle des CPNE-FP
La CPNE-FP détermine, à partir des études de l’Observatoire, la stratégie emploi et formation la plus adaptée aux besoins des entreprises, associations et des salariés qu’elle représente, les traduit en grandes orientations et en priorité d’actions, notamment au travers de la négociation d’accords de branche spécifiques.
Le secteur sanitaire, social et médico-social privé à but non lucratif (SSSMS)
Confronté à des besoins importants en matière de recrutement, le secteur sanitaire, social et médico-social privé à but non lucratif (SSSMS) réaffirme son objectif d’investissement dans la formation, avec une politique très volontariste axée sur l’intégration et la formation de nouveaux professionnels, la sécurisation des parcours et la fidélisation des salariés.
Priorité 1 : favoriser l’accès à la qualification et aux compétences
L’un des défis majeurs de la branche consiste à renforcer l’attractivité de ses métiers, notamment d’infirmier, d’aide-soignant et d’éducateur spécialisé. Cela passe par le soutien au développement de l’alternance, la mise en œuvre de dispositifs (Pro-A, VAE, abondement du CPF) pour attirer, qualifier et intégrer dans les entreprises et associations de nouveaux professionnels, notamment les jeunes et les personnes en reconversion. Parallèlement, la branche s’investit pour fidéliser les professionnels en poste et sécuriser leur parcours via des actions de développement des compétences, de mobilité et de promotion sociale.
Priorité 2 : poursuivre une politique de certification dynamique
La branche a construit sa politique de certification en créant ses propres certifications et en nouant des partenariats. Elle doit continuer à investiguer de nouveaux projets de certification adaptés aux besoins du secteur et aux changements sociétaux en cours : nouveau rapport au travail, renouvellement des pratiques managériales, évolution des modes d’accompagnement des personnes accueillies, impact sur les emplois des nouvelles technologies de l’information et de la communication, transition écologique, etc. Ces changements amènent de nouveaux enjeux en matière d’emploi et ont notamment un impact direct sur l’organisation du travail et les compétences attendues des professionnels du secteur.
Priorité 3 : anticiper l’évolution des métiers
Pour accompagner les tendances émergentes, s’adapter aux changements du marché du travail, soutenir le développement des compétences requises pour l’avenir, anticiper l’impact de l’IA sur les pratiques, préparer les professionnels aux transitions nécessaires, la branche a la volonté d’engager avec l’OPCO Santé une réflexion destinée à identifier la méthodologie, les moyens et les étapes clés d’une analyse prospective en continu qui orientera sa politique emploi et formation. Cette démarche approfondira les premiers travaux prospectifs réalisés par l’Observatoire de l’OPCO Santé.
Les chiffres clés
- 6 257structures
- 20 540établissements
- 1 040 306salariés
L’hospitalisation privée à statut commercial (incluant le thermalisme) (HP)
Dans un contexte marqué par de fortes tensions en recrutement, qui peut présenter plusieurs contraintes importantes impactant à la fois la qualité des soins et l’efficacité des établissements, la branche doit veiller à développer les parcours diplômants, gage de sécurisation des trajectoires professionnelles et d’élévation du niveau de qualification. Elle doit également contribuer au développement de la professionnalisation pour adapter les compétences des salariés aux évolutions majeures du secteur.
Priorité 1 : favoriser l’accès à la qualification
La branche mobilise la majeure partie de ses fonds conventionnels pour financer des formations diplômantes avec pour objectif de faciliter l’acquisition de qualifications reconnues pour réduire les tensions en recrutement et renforcer les équipes, tout en favorisant l’évolution professionnelle des salariés.
Priorité 2 : développer la professionnalisation des salariés
La branche déploie une démarche de formation en faveur du développement des compétences des salariés tout au long de leur carrière pour qu’ils s’adaptent à l’évolution des métiers et des attentes sociétales. La branche accompagne, par l’intermédiaire de fonds conventionnels dédiés, les établissements engagés dans des actions favorisant la qualité de vie au travail, d’une part, et, d’autre part, la prévention des risques professionnels dont la gestion du stress, la prévention des troubles musculosquelettiques, la gestion des violences et conflits, les gestes et postures, la prévention des risques psychosociaux.
Priorité 3 : accompagner tous les secteurs et tous les publics
La branche porte une attention particulière à l’accès à la qualification et à la professionnalisation de l’ensemble de ses adhérents, quelle que soit la taille des entreprises, en veillant à une répartition des fonds conventionnels mutualisés équilibrée vers les trois secteurs d’activité qui la composent : sanitaire, grand âge et thermalisme. Elle veille également à ce que cet effort de formation concerne tous les publics, notamment les salariés les plus fragiles (CDD, temps partiel, salariés multi-employeurs, etc.) et ceux dont les niveaux de qualification sont les plus faibles.
Les chiffres clés
- 2 502structures
- 3 718établissements
- 275 371salariés
Les services de prévention et de santé au travail interentreprises (SPSTI)
Les services de prévention et de santé au travail interentreprises (SPSTI) accompagnent près de 1,5 million d’employeurs en préservant la santé de quelque 18 millions de salariés. Le secteur fait face à de nombreux défis : vieillissement de la population des médecins et infirmiers du travail, difficultés à en recruter de nouveaux, impact de la révolution numérique sur l’organisation du travail, etc. La branche s’en saisit et mobilise les fonds conventionnels pour déployer des actions de formation comme leviers du rajeunissement de la pyramide des âges et de l’évolution professionnelle des salariés du secteur.
Priorité 1 : développer l’attractivité du secteur pour rajeunir la pyramide des âges
La branche se mobilise fortement et flèche une partie importante de ses fonds conventionnels pour développer les formations initiales de médecin du travail et d’infirmier en santé au travail, ainsi que les formations complémentaires pour les infirmiers diplômés d’État. L’objectif est d’attirer et de former les jeunes candidats afin de compenser le départ à la retraite des professionnels les plus âgés et d’assurer le renouvellement des équipes.
Priorité 2 : accompagner la transformation des métiers
Délégation de tâches croissante du médecin du travail vers les infirmiers en santé au travail s’accompagnant d’un développement des compétences de ces derniers, promotion des secrétaires médicaux vers le métier d’assistant technique en santé au travail (ATST), équipes pluridisciplinaires qui s’étoffent et nécessitent un vrai savoir-faire en management transversal : les salariés du secteur doivent être accompagnés dans l’acquisition de nouvelles compétences et qualifications. L’objectif est également de favoriser les mobilités internes et les parcours évolutifs au sein des associations du secteur.
Priorité 3 : faire des outils numériques un levier de performance
Le numérique est un outil indispensable pour simplifier les tâches administratives des professionnels du secteur, faciliter les échanges d’informations et la traçabilité des données, assurer la digitalisation des dossiers médicaux en santé au travail (DMST), etc. Ce virage technologique nécessaire suppose le déploiement d’actions de formation afin de développer les compétences et d’adapter l’organisation du travail des équipes à ces nouveaux outils. Dans cette perspective, la branche a lancé une étude visant à éclairer les multiples facettes de cette transformation digitale et ses répercussions sur l’ensemble du secteur.
Les chiffres clés
- 180associations
- 17 768salariés