Quels types de parcours peuvent être financés ?
Nous soutenons par exemple des parcours d’aide-soignant vers des postes d’infirmier ou encore d’AES (Accompagnant éducatif et social). Parfois, il s’agit d’évolution vers des postes d’encadrement ou vers des métiers qualifiés qui sont plus aisés à exercer pour des personnes usées physiquement. Ces parcours de formation ont un coût élevé et nous les finançons intégralement avec l’OPCO Santé.
C’est une grande satisfaction de voir des personnes qui retrouvent un élan professionnel, qui s’engagent, à partir de leurs compétences, dans des dynamiques d’évolutions professionnelles dans lesquelles elles retrouvent un épanouissement. Dans certains cas, nous proposons de véritables parcours de promotion, ce qui signifie que la suite d’une carrière peut s’envisager de manière positive, constructive, dans une démarche de progression et qu’une reconversion n'est pas forcément synonyme de déclassement.
Quel premier bilan peut-on tirer de la convention actuelle 2021-2024 ?
Depuis 2021, notre partenariat s’est élargi, nous partageons désormais une feuille de route commune avec l’OPCO Santé et l’Agefiph qui se caractérise notamment par un élan nouveau sur les territoires. Ensemble, nous portons la promotion du handicap dans les régions, en passant notamment par les conseillers de l’OPCO Santé qui se forment à la problématique du handicap au travail pour ensuite se faire le relais auprès des employeurs. C’est extrêmement précieux car cela permet de décloisonner le sujet, de s’adresser directement aux établissements, grâce à ces relais de proximité que sont les conseillers de l’OPCO Santé sur les territoires. Ils permettent d’aborder un sujet devenu aujourd’hui stratégique. Il est impératif de sortir de cette logique d’obligation d’emploi pour intégrer le sujet handicap au travail dans les autres sujets RH et de mesurer sa dimension essentielle au bon fonctionnement d’une organisation. Dans un contexte où les besoins de recrutement sont immenses, la question du maintien dans l’emploi prend toute sa dimension. Nous développons ainsi des actions communes ensemble : des webinars, des rencontres territoriales avec les conseillers. Nous touchons ainsi la cible des employeurs mais aussi celle des salariés.
Quelles sont les nouvelles perspectives qui se dessinent pour la suite ?
Pour la suite, les idées ne manquent pas. Nous souhaitons intensifier notre partenariat avec l’OPCO Santé, l’orienter vers la santé au travail, faire les liens entre le travail qui peut être mené en amont sur ces questions et le handicap. Il y a une complémentarité à travailler pour intensifier les actions autour de la qualité de vie et la santé au travail. Les branches professionnelles s’y intéressent et nous sommes impatients de pouvoir y travailler de manière opérationnelle.
Depuis 2022, l’OPCO Santé est signataire de la charte Handiss’pensables. Quelle est la dynamique en marche derrière cet engagement des acteurs de l’emploi, de la formation et du secteur sanitaire, social et médico-social privé à but non lucratif ?
Il s’agit de réunir la diversité de compétences et de savoir-faire de ces acteurs pour développer l’accès des personnes en situation de handicap à l’emploi aux diplômes du secteur de l’intervention sociale et du soin. L’association OETH porte la conviction que servir cette cause, c’est élargir le vivier de candidats du secteur, construire des parcours adaptés en permanence pour des personnes qui pourraient rejoindre le secteur alors que les besoins dans le secteur sont immenses, et les tensions en matière de recrutement importantes.
Nous avons besoin de mettre en relation tous ces acteurs qui identifient les besoins, qui mettent en relation, qui portent des briques de services pour construire les parcours comme le fait l’OPCO Santé autour de l’alternance par exemple... Ensemble, nous encourageons les entreprises à recruter des apprentis en situation de handicap, en finançant des contrats d’apprentissage. Nous travaillons également avec Cap Emploi, l’association ARPEJH ou encore Unaforis. Il s’agit de mettre en relation tous les acteurs de l’écosystème pour favoriser la mise en relation entre les demandeurs d’emploi et les employeurs. L’ouverture au public en situation de handicap est une priorité et par cet engagement collectif, nous affirmons que l’expérience personnelle de la maladie et/ou du handicap apporte aux personnes bénéficiant d’une Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé un savoir, une sensibilité, une appétence et des qualités indispensables à ces métiers !
